ChatGPT dans le TGV : l’anecdote qui m’a fait sourire

Quand ChatGPT rencontre un contrôleur SNCF… et perd le match

Aujourd’hui, j’ai vécu une scène digne d’un film comique dans un TGV Inoui en direction de Marseille. Vous savez, ces moments où on se dit : « Ça, il faut que je le raconte. » Et comme dans tout bon scénario moderne, il y avait un invité surprise : ChatGPT. Oui, vous avez bien lu. Mon travail de contrôleur SNCF a croisé la route de l’intelligence artificielle… et le résultat m’a bien fait sourire.

Tout commence lors de ma tournée de contrôle. Le train file à vive allure, les voyageurs sont installés : certains plongés dans leurs écrans, d’autres à demi-assoupis, et quelques-uns déjà au travail sur leur ordinateur portable. J’arrive à une passagère qui, visiblement, a opté pour un billet… pas tout à fait en règle. L’abonnement qu’elle utilise appartient à une copine, ce qui est strictement interdit.

Je lui explique calmement la situation. Elle paie la régularisation sans trop rechigner. Classique. Sauf que… trente minutes plus tard, elle revient vers moi, mine déterminée, pour me dire :

« Je crois que vous vous êtes trompé, parce que j’ai demandé à ChatGPT, et il m’a donné un prix beaucoup plus bas. »

Sur le coup, j’avoue, j’ai dû me retenir de rire. L’idée qu’une intelligence artificielle devienne arbitre officiel des tarifs SNCF était déjà savoureuse. Mais surtout, je me suis dit : « Tiens, voilà une première. »

Je lui explique que si ChatGPT lui a donné un montant différent, c’est sûrement parce qu’elle n’a pas renseigné toutes les informations. Les tarifs, ce n’est pas juste un chiffre au hasard : il y a les conditions, les dates, les types de billets, les réductions, les frais… Bref, un vrai casse-tête si on ne connaît pas les règles exactes.

Pendant ma pause, ma curiosité prend le dessus. Je me connecte et je pose la question à ChatGPT, mais cette fois avec tous les détails que je prends en compte en tant que professionnel : le trajet, la date, l’heure, le type de billet, l’abonnement utilisé… Et là, surprise : l’IA me donne un prix… plus élevé que celui que j’avais calculé.

Résultat ? Match remporté par l’humain. ChatGPT : 0 – Contrôleur SNCF : 1.

Et c’est là que je réalise quelque chose : on vit dans un monde où beaucoup prennent pour argent comptant ce que dit une machine, parce que ça vient vite, et que ça semble précis. Mais ChatGPT – aussi impressionnant soit-il – ne remplace pas le terrain, l’expérience, et le contexte humain.

Car oui, une IA peut générer des réponses, mais elle ne sent pas le wagon qui tangue, elle ne voit pas la carte de réduction glissée dans un portefeuille, elle ne remarque pas le regard d’un voyageur qui hésite. Et surtout, elle ne porte pas le gilet SNCF sous le soleil provençal.

Ce genre d’anecdote me rappelle pourquoi j’aime ce métier. Ce n’est pas juste de vérifier des billets : c’est rencontrer des personnalités, échanger, expliquer… et parfois, croiser des passagers qui essaient de me challenger avec ChatGPT. Franchement, ça met du piment dans la journée.

Je crois que cette cliente n’était pas vraiment en colère. Elle voulait comprendre, tester, voir si la technologie pouvait « avoir raison » contre un humain. Et au final, elle est repartie avec une explication claire, un sourire, et peut-être l’envie de raconter cette histoire à ses amis : « J’ai essayé de piéger un contrôleur avec ChatGPT, mais il a gagné. »

Et c’est exactement ce que j’aime dans mon quotidien : ces petits moments qui sortent de l’ordinaire, qui transforment un trajet en une anecdote qu’on n’oublie pas. La technologie, c’est génial, mais elle est encore meilleure quand elle vient en complément de l’humain, pas en remplacement.

Alors la prochaine fois qu’un passager me dira : « Mais ChatGPT a dit que… », je saurai quoi répondre. Avec un mélange d’explications précises, de sourire… et peut-être même d’un clin d’œil complice. Parce qu’après tout, voyager, c’est aussi partager un peu d’humanité.

Et si jamais ChatGPT lit cet article (oui, je sais, c’est un peu farfelu), qu’il sache que je l’apprécie… mais qu’il reste bien sagement dans son univers virtuel. Moi, je continue ma route dans le vrai train, avec de vrais gens, et de vraies histoires.

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